Ski-Alpinisme: Le Mont Dolent 31 mars et 1er avril 2012
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Ski-Alpinisme: Le Mont Dolent 31 mars et 1er avril 2012
La fin de saison est proche, la neige depuis un moment a fondu dans les vallées. Ne reste comme terrain de jeu pour les randonneurs à ski que les courses en altitude.
Ce week end, Philippe nous emmène au Dolent (3 820 m). Une course, depuis le bas, de 2 200 m de D+. Deux solutions: partir très tôt le matin, et avec une très bonne caisse, arriver en haut avant midi, ou alors s'arrêter en cours de route au bivouac Fioro (on est en Italie depuis le passage du Petit Col Ferret).
Pas de réservation, un peu l'aventure, car il n'y a qu'une vingtaine de places dans la "grande" cabane, plus quatre autres dans une annexe située quelques mètres en contrebas.
C'est donc une équipe réduite qui part samedi matin de Besac: Philippe, Seb, Jean-Luc, Flo et moi. On arrive à La Fouly de bonne heure, mais il y a du monde partout ! Combien d'entre eux vont-ils arriver à la cabane avant nous ?
Du coup on se disperse un peu, et on dépêche les plus en forme pour aller occuper le terrain... ce qui ne nous empêche pas d'admirer les sculptures que le rabot du glacier a fait dans la Combe des fonds, vallée glacière typique, tout en bas de la course.
Dans la montée, on se fera doubler par une bande d'italiens "collants pipettes" qui occuperont sept places de la cabane. Nous cinq, ça fait moins que la capacité d'accueil...
L'après midi est devant nous, on s'installe, on regarde le glacier en face, les Grandes Jorasses au fond, on déneige un banc (enfin... pas tout le monde, il y en a qui se la coule douce au second plan)
.
Bref, on profite du soleil et du paysage majestueux.
Le vent se met à souffler en rafales en fin d'après-midi, on se rentre et on entame une belotte acharnée, puis on passe à table: soupes, et repas lyophilisés (bof). Nos italiens nous font goûter leur Chianti (collants pipettes mais montés avec la bière et le pinard dans le sac), nous leur offrons notre Merlot des Corbières. Ça baragouine anglais, ils sont aussi forts en français que nous en italien... Soirée sympa, tout le monde au lit assez tôt. Le vent souffle de plus en plus fort dehors. Pas de chauffage dans la cabane, mais la température est très supportable. C'est un tel plaisir de se trouver bien au chaud dans son duvet, avec le vent dehors qui semble secouer la cabane, que je passe une excellente nuit, malgré la porte extérieure arrachée par une rafale à quatre heures du mat' et qui a claqué un grand coup sur la façade, et un réveil italien dont l'alarme avait été vraisemblablement oubliée...
Réveil vers 7 heures, petit déj, on laisse le matériel dont on n'a pas besoin au refuge, et on monte.
Déjà de nombreux randonneurs sont passés devant la cabane. Partis très tôt du bas, ils ont choisi l'option "en une fois". Nous, on se félicite (on félicite surtout Philippe) d'avoir coupé la course en deux parties...
La montée se fait tranquillement, mais à un bon rythme quand même. Couteaux dès le départ, la neige est très dure et les dévers assez conséquents. De belles pentes.
En haut, on retrouve (une fois de plus, mais cette fois-ci c'était programmé) Patou et trois copains à lui. Eux sont partis du bas et sont montés en une fois...
L'ascension du sommet se fait en crampons et piolet: le haut est assez exposé, une chute serait vraiment très malvenue... On débouche sur une très belle arête. Superbe tour d'horizon.
On tutoie le Mont Blanc, vraiment tout près, juste un peu moins de mille mètres au dessus de nous, et sa cohorte de sommets mythiques.
Une petite photo de groupe au sommet (on n'a pas fait le coup du déclencheur, y'avait pas la place pour cinq de toute façon (bien qu'au sommet il y ait trois pays), et hors de question de faire les zouaves sur une arête de 50 cm de large avec du gaz de chaque côté. C'est donc PBM qui prendra la photo, étant le mieux placé pour le faire).
La descente est assez impressionnante, la pente est très forte, pas question de faire un faux pas, de raccrocher un crampons. On assure donc ses appuis, et on revient à nos skis, restés 200 m plus bas. Descente sans problème jusqu'au bivouac, où l'on casse une petite croûte bien méritée au soleil, et où l'on récupère notre matériel laissé le matin.
Le reste de la descente se fait dans une neige de printemps, un vrai plaisir pour certaine (de la neige-velours), une véritable calamité pour d'autres (on se croirait dans les Alpes du Sud).
Et bien sûr, un peu comme dans les BD d'Astérix où tout se termine par un banquet, l'incontournable bière de fin de rando...
Un grand merci à la serveuse !!!
Les photos de Jean-Luc
Mes photos
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Ce week end, Philippe nous emmène au Dolent (3 820 m). Une course, depuis le bas, de 2 200 m de D+. Deux solutions: partir très tôt le matin, et avec une très bonne caisse, arriver en haut avant midi, ou alors s'arrêter en cours de route au bivouac Fioro (on est en Italie depuis le passage du Petit Col Ferret).
Pas de réservation, un peu l'aventure, car il n'y a qu'une vingtaine de places dans la "grande" cabane, plus quatre autres dans une annexe située quelques mètres en contrebas.
C'est donc une équipe réduite qui part samedi matin de Besac: Philippe, Seb, Jean-Luc, Flo et moi. On arrive à La Fouly de bonne heure, mais il y a du monde partout ! Combien d'entre eux vont-ils arriver à la cabane avant nous ?
Du coup on se disperse un peu, et on dépêche les plus en forme pour aller occuper le terrain... ce qui ne nous empêche pas d'admirer les sculptures que le rabot du glacier a fait dans la Combe des fonds, vallée glacière typique, tout en bas de la course.
Dans la montée, on se fera doubler par une bande d'italiens "collants pipettes" qui occuperont sept places de la cabane. Nous cinq, ça fait moins que la capacité d'accueil...
L'après midi est devant nous, on s'installe, on regarde le glacier en face, les Grandes Jorasses au fond, on déneige un banc (enfin... pas tout le monde, il y en a qui se la coule douce au second plan)
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Bref, on profite du soleil et du paysage majestueux.
Le vent se met à souffler en rafales en fin d'après-midi, on se rentre et on entame une belotte acharnée, puis on passe à table: soupes, et repas lyophilisés (bof). Nos italiens nous font goûter leur Chianti (collants pipettes mais montés avec la bière et le pinard dans le sac), nous leur offrons notre Merlot des Corbières. Ça baragouine anglais, ils sont aussi forts en français que nous en italien... Soirée sympa, tout le monde au lit assez tôt. Le vent souffle de plus en plus fort dehors. Pas de chauffage dans la cabane, mais la température est très supportable. C'est un tel plaisir de se trouver bien au chaud dans son duvet, avec le vent dehors qui semble secouer la cabane, que je passe une excellente nuit, malgré la porte extérieure arrachée par une rafale à quatre heures du mat' et qui a claqué un grand coup sur la façade, et un réveil italien dont l'alarme avait été vraisemblablement oubliée...
Réveil vers 7 heures, petit déj, on laisse le matériel dont on n'a pas besoin au refuge, et on monte.
Déjà de nombreux randonneurs sont passés devant la cabane. Partis très tôt du bas, ils ont choisi l'option "en une fois". Nous, on se félicite (on félicite surtout Philippe) d'avoir coupé la course en deux parties...
La montée se fait tranquillement, mais à un bon rythme quand même. Couteaux dès le départ, la neige est très dure et les dévers assez conséquents. De belles pentes.
En haut, on retrouve (une fois de plus, mais cette fois-ci c'était programmé) Patou et trois copains à lui. Eux sont partis du bas et sont montés en une fois...
L'ascension du sommet se fait en crampons et piolet: le haut est assez exposé, une chute serait vraiment très malvenue... On débouche sur une très belle arête. Superbe tour d'horizon.
On tutoie le Mont Blanc, vraiment tout près, juste un peu moins de mille mètres au dessus de nous, et sa cohorte de sommets mythiques.
Une petite photo de groupe au sommet (on n'a pas fait le coup du déclencheur, y'avait pas la place pour cinq de toute façon (bien qu'au sommet il y ait trois pays), et hors de question de faire les zouaves sur une arête de 50 cm de large avec du gaz de chaque côté. C'est donc PBM qui prendra la photo, étant le mieux placé pour le faire).
La descente est assez impressionnante, la pente est très forte, pas question de faire un faux pas, de raccrocher un crampons. On assure donc ses appuis, et on revient à nos skis, restés 200 m plus bas. Descente sans problème jusqu'au bivouac, où l'on casse une petite croûte bien méritée au soleil, et où l'on récupère notre matériel laissé le matin.
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