Aravis, Févier 2020

C’est un bon vieux chalet en sapin bien noirci par les années, avec au rez-de-chaussée au moins trois appartements différents. Le notre comporte trois chambres, un grand séjour, deux WC et une SdB, le tout assez bas de plafond. C’est cosy, plein de bois brut authentique, pas comme les endroits où il y a de la mouchette partout.
Jacques, Marie-Claude et Bambi sont là depuis un moment, Chantal également, et nous on arrive de Besac pour nous mettre les pieds sous la table le vendredi soir. Dans la voiture on a discuté du bien-fondé de partir le vendredi soir ou pas. Moi je préfère…

Samedi, on va se faire le Trou de la Mouche, dans le sens horaire, c’est à dire en montant par la combe de Paccaly et en redescendant par celle du Grand Crêt.
10 au départ, car Laura et Seb nous ont rejoints, accompagnés par Charlotte, une copine de Laura.
Galère en bas car Seb perd ses peaux, Philippe en faisant un bricolo se coupe sur les carres, ensuite c’est Charlotte qui fait un petit coup de calgon à mi-pente.

Mais pour finir, toute la troupe arrive au Trou de la Mouche, après un passage comme j’aime, les skis sur le sac, les crampons aux pieds, dans une bonne pente mais sans trop de gaz.
La météo est est vraiment super, on s’installe uun peu à l’abri du vent, au soleil, en haut, pour casser la croûte.





Comme tous les samedi soirs, l’apéro, la bouffe, les bonnes histoires. Chantal se demande si elle sera opérationnelle pour le lendemain…

D’avoir vu les bouchons entre La Clusaz et le Grand Bornand, on se dit que ce serait peut-être l’occasion d’aller faire la Tournette, qu’on voit en face, et dont le parking de départ se troue un peu à l’écart des axes encombrés.

Va pour la Tournette, sans Chantal dont l’état du genou ne s’est pas amélioré dans la nuit.
Bambi a mal dormi. Trop chaud. Complètement dans le gaz. Au départ de la course, il s’équipe, et commence à décoller les peaux ! Ça monte bien raide, un chemin dans la forêt sans possibilité de faire une trace moins raide, avec des plaques bien dures façonnées par les dérapages des skieurs à la descente. Les peaux n’accrochent pas terrible, il faut pousser sur les bâtons pour passer les passages pentus. Bambi n’est pas dans son assiette. Il perd un ski en montant, passe pas mal de temps à rechausser, si bien qu’il se retrouve un peu loin du groupe. Au bout d’un moment, il décide de redescendre, car ça ne va pas du tout. Nous continuons donc à 5.

La montée est longue, mais sortis de la forêt les paysages sont superbes, avec de gros blocs rocheux a dessus de nous. Ça finit assez raide, jusqu’au pied du gros caillou final où nous posons les skis.
On chausse les crampons, on regrette un peu de ne pas avoir pris les piochons, et on s’engage dans un couloir étroit, où on ne passe qu’à un seul de front, pour arriver sur une petite vire d’où part l’échelle qui permet d’accéder au sommet, un gros caillou dont la face Est, par où nous somme montés, est franchement verticale.

En haut, un pas deux mètres après l’échelle, et la croix sommitale quelques mètres plus loin. Le panorama est extraordinaire, avec un point de vue sur le lac et Annecy tout au fond. En dessous de nous, le château de Duingt est tout petit et se détache sur le bleu du lac.*

A la redescente, on ne fait pas les malins, Philippe installe une corde et tout le monde descend, y compris les trois ou quatre autres randonneurs qui sont montés en même temps que nous.
Le vent a commencé de se lever, pas question de casser la croûte au sommet comme la veille. On descend donc vers la vallée, en recherchant les vallons dans lesquels le vent a accumulé de la neige. Ailleurs c’est gelé-béton, un peu comme la représentation (erronée, bien évidemment) que se fait Philippe des conditions des ski dans les ADS...
On trouve un endroit bien sympa à côté de chalets d’alpage, auprès de voisins skieurs bienveillants (Photo: Mimi) on sort le pain et le fromage, et une fois restaurés on reprend la descente.
La fin dans la forêt est assez ludique : une piste bien raide, étroite, pleine de bosses, dans laquelle il faut enchaîner des virages serrés pour ne pas prendre de la vitesse. Des fois on se rate un peu, et on est obligé de stopper dans le talus, parfois un peu dans les branches… Mais bien rigolo quand même.
En bas on retrouve Marie Claude qui a fait un grand tour à pied, et Bambi qui a repris un peu des couleurs.
Un arrêt dans un bistrot à Thône, dont les magnifiques arcades du XV° siècle sont de la même facture et de la même que celles, non moins magnifiques, de Buis les Baronnies, et on se sépare pour rentrer sur Besac.


Deux superbes randos, la première en boucle avec des passages techniques et une belle arête, ma seconde en aller-retour mais assez exigeante (1450 m de D+ quand même).


Merci aux Gentils Organisateurs, et une pensée bien amicale à François qui avait concocté initialement ce week-end.

c'est bien , c'est tip top , Olivier, comme sur le terrain.  Allez on s'en fait une autre prochainement

Bien content que vous ayez pu profiter de ce WE et que les conditions vous aient permis 2 belles courses. Je continu de ronger mon frein, mais la patience me permet encore de tenir le coup et de garder espoir pour plus tard ...