Val d'Arpette 2 avril

Je n'y suis pas allé, bien sûr, puisque je suis malade. Mais comme ils ont eu la gentillesse de me tenir en temps réel au courant par SMS, je me suis proposé en retour de faire le compte rendu de la sortie.

Ils sont donc parti de Saône à 7h, ont bien roulé jusqu'à Champex, et étaient sur les skis à 10H.
Temps couvert, mais bonne visibilité, le soleil faisant de timides apparitions de temps à autre.
La montée s'est effectuée sur une neige bien molle, qui n'avait manifestement pas dû regeler pendant la nuit précédente.
Pas mal de longueur, pas trop de pente, pas trop bon pour les ampoules, ça, quand on ne peut pas mettre les cales de montée. Enfin, ce que j'en dis, moi...

Arrivés au point 2143 (consulter la vraie carte) on a hésité (pas longtemps) entre deux options : la fenêtre d'Arpette (2665) à l'E, ou le col des Ecandies (2793) au S-O.
Jacques, avec l'objectivité et l'impartialité qui le caractérisent, a exposé la situation:
"Vous avez le choix entre l'option 1, pas de pente, de la caillasse, et l'assurance d'être obligés de remettre les peaux à la fin de la descente, ou l'option 2, plus belle, avec une neige qui a l'air bonne, des pentes sympathiques, bien exposées et sans cailloux. Mais moi, je n'ai pas du tout de préférence, vous faites comme vous voulez, mais quand même l'option 2 est franchement meilleure".

Du coup, va savoir pourquoi, toute la troupe avec (entre autres) Jacques et Marie-Claude, Jeff et Mimi, s'est retrouvé à grimper le Col des Ecandies...
Personne n'a regretté, d'ailleurs, car au sommet le point de vue est magnifique, avec ces gros blocs rocheux en premier plan, le glacier du Trient juste derrière et l'Aiguille du Tour en arrière-plan.

Petit casse croûte vite fait, car le mauvais temps a profité de la halte pour venir pointer le bout de son nez glacé. Rafales de vent, grésil, et température en nette baisse.

Tout le monde est redescendu dans une neige plâtreuse, mais pas du tout désagréable à skier.

Un peu plus bas, la neige était toute autre: molle à souhait, assez facile à skier, mais avec des coups de freins subits dus à l'accumulation de sable en surface, arrivé là avec les dernières perturbations. Non seulement la neige était teintée d'ocre, mais en plus, le passage des skis sur ces surfaces colorées s'accompagnaient d'un net ralentissement, comme si l'on passait sur de l'abrasif (en fait, c'est ce qui s'est produit).
Un bon point donc pour la préparation des skis pour le repos d'été: les semelles ont été décapées de tout reste de fart, colle à peaux et autres cochonneries.

Encore plus bas, là où la pente s'infléchit davantage, il était pratiquement impossible de descendre autrement que face à la "pente", les effets cumulés de la neige abrasive et du vent de face venant à bout de tout velléité de prise de vitesse.

Le retour aux voitures s'est fait cependant dans de bonnes conditions, car la pluie qui menaçait a eu la bonne idée de se retenir encore un moment.

Descente de Champex par la très belle petite route qui file N-O (à faire à vélo, trop belle, cette route), retour sans bouchon, pot aux Hôpitaux Neuf, et arrivée à Besançon suffisamment tôt pour que chacun (et chacune) puisse encore profiter de la soirée.

Pour ma part, épuisé par cette course faite par procuration, je me suis couché tôt.

C'est pas mal depuis la maison de faire une course en montagne par procuration

incroyable ! à croire que tu y étais !

comme quoi... 

Bon, vous avez été plus chanceux que nous sur ce coup- là ! bien joué !