9 au 16 fév. 18: Semaine en Embrunais

Vendredi soir, rendez-vous a été donné au gîte des Rives du Drac à St Bonnet en Champsaur. Gîte sympa, convivial, qu’on connaissait, Mimi et moi pour nous être arrêtés en cyclo-camping. Jeff avait déjà testé le camping et le gîte.


Samedi 9 février: Col de la Posterle
Le lendemain, on charge les caisses et on file à Réallon, pour faire le Col de la Posterle (1200m de D+ selon les organisateurs, 1050m selon la police). Belle poudre dans le haut, neige de printemps dans le bas. Il faut dire que le printemps est précoce dans les Alpes du Sud.
Après la rando, on file par la route des Puy à Embrun, puis aux Gaillards, commune de Saint sauveur, où nous attend Lionel venu de sa Tarbe natale.



Le gîte n’est pas top, il n’y a pas de verre à pied pour boire le pinard, et ça, C’EST INADMISSIBLE !! Par contre une vue magnifique sur le las de Serre-Ponçon qu’on voit en enfilade, et des sommets environnants.


Dimanche 10 février : Arête de la Ratelle (Secteur Crevoux)
Aujourd’hui du mauvais temps avait été annoncé à partir de 14h. Vents violents, neige.
Nous choisissons de faire une petite sortie sur le secteur de Crevoux (Arête de la Ratelle 1000m de D+), et ô surprise, de mauvais temps, point. Pas de vent, un ciel nuageux certes, mais avec une bonne visibilité sur les reliefs .15 cm de neige.




Lundi 11 février : Mont Guillaume

Savez-vous que le Mont Guillaume a été la première montagne gravie en ski de rando dans les Alpes Françaises par le Lieutenant Widmann en 1897 ?
Gare d’Embrun – Sommet du Guillaume aller-retour en 6 heures (1700m avec le matos de la fin du XIX siècle, il devait avoir une sacrée caisse, le Widmann !
Vous aurez noté que j’ai dit « Alpes françaises » et non Alpes du sud, ceci établissant de manière irréfutable que le ski de rando est né dans les Hautes Alpes, et non dans plus au Nord où les paysans savoyards se contentaient à l’époque de luges à foin…
Bref, on suit le topo à la lettre. On se retrouve à perpette au Nord, pas du tout dans la direction du Guillaume. Mais c'est le topo. Il faut dire que c'est assez merdique, avec plein de routes forestières qui suivent les lignes de niveau, par conséquent on ne fait pas beaucoup de dénivelé.


Pour finir (et faire court), Jeff part comme un sanglier dans les bois en redescendant vers un vallon, et les autres continuent de monter dans un très beau vallon ensoleillé, mais pas du tout en direction du Guillaume. De toute façon, il est trop tard, même pour Jeff qui finit par retrouver le bon chemin à la chapelle des Séyères. De là, il reste 500 mètres bien raides...
La descente dans le petit vallon ensoleillé que nous avons gravi est super: 20-30 de fraîche sur un fond glacé, ça tourne avec les oreilles...
Même ensuite la descente dans la forêt de mélèzes est vraiment ludique, ça tourne tout seul et les troncs sont suffisamment espacés pour que l'on puisse faire des belles traces bien rondes.
On retrouve Jeff au parking d'été, on casse un croûte au soleil et on redescend.

Mardi 12 févier : Traversée du Boussolenc (secteur Les Orres Nord)
Dimanche, quand on était sur l'Arête de la Ratelle, on l'a bien vue, cette course. Départ des Ribes, juste avant la station des Orres, montée sur une face Ouest, éventuellement montée au Boussolenc, et redecente par un vallon Nord qui nous ramène dans la vallée très étroite du Torrent des Vachères.



Belle montée, mais vers la fin ça se gâte: le vent avait soufflé très fort et le col présente des plaques très dures: couteaux obligatoires pour passer les derniers mètres. Froid de canard, conditions pôlaires qui nous dissuadent de monter au Boussolenc, d'autant plus que la pente est beaucoup moins sympa vue de près: des caillasses, et descente à ski critique pour le matos. On décide donc de redecendre notre vallon nord. manque de pot, c'est soufflé, cartonneux, croûté; bref la plus mauvaise neige de la semaine. dommage, le tour est vraiment très beau. Bilan: belle course mais mauvaise neige.
Le soir, Paul nous rejoint depuis sa Mateysine natale.

Mercredi 13 février : Mont Guillaume (le retour)

On sait maintenant par où il ne faut pas passer. On se concocte un itinéraire perso, en déchiffrant la carte, et en visuel, depuis la fenêtre car on est juste en face. Ce sera donc montée par une enfilade de clairières jusqu'à la chapelle des Séyères.
Finalement, malgré le GPS, les cartes et notre sens de orientation hyper développé, on se fait une montée d'enfer, par du tout en ligne droite comme on l'avait pévu, avec déchaussage, passage de barbelés et 10 kg de neige sous chaque ski tellement ça bottait.
On arrive quand même à la chapelle du bas, suffisamment tôt pour faire la montée, hors de la forêt cette fois, mais sur des belles pentes.
Du haut le paysage est impressionnant sur les alentours, avec le lac en contrebas.

100 mètres de plat sur l'arête sommitale en direction du Nord, et une superbe descente dans un vallon orienté NE puis E jusqu'à la chapelle du bas où Lionel nous attend ; Il avait botté plus que tout autre dans la première partie, et avait décidé de s'arrêter à la chapelle.

Jeudi 14 février : Col de la Fourche (secteur Réallon)
Très belle journée. Belle rando, avec  la vue sur le lac arrivé au col, belle descente en poudre, grand soleil, Lionel est reparti dans son Sud-Ouest, et Marie-Claude s'est fait ma au genou à la descente, la veille. Nous ne sommes que quatre au sommet pour profiter de ce beau temps, et de la bouteille de cidre qu'on a montée pour l'anniversaire de Mimi...


Vendredi 15 février : Costa Rouenda (secteur Les Orres Sud)
Départ des Orres- station, on s'enfile dans une route forestière qui part plein sud et nous emmène dans un secteur préservé, inaccessible aux skieurs de piste.
De là un grand cirque avec sur la gauche l'Aupilon (2916m) et en face le Costa Rouenda (2752m) qu'on a prévu de gravir pour redescendre sa face Nord après une traversée  sur une arête depuis le col de l'Eissalete.
Belle montée, tranquille, un peu pénible pour Jacques qui n'est pas dans son assiette, et qui nous fait une petite gastro...
L'arête est belle, se monte à skis (couteaux conseillés) et se rétrécit de plus en plus en largeur pour finir sur une cinquantaine de mètres très engagée, avec beaucoup de gaz des deux côtés.



Jeff s'est arrêté pour mettre les crampons, j'ai continué en reconnaissance à ski, passé un passage à pied à cause de cailloux. Je vois tout le monde en bas sur l'arête. Pas les bonnes conditions  physiques et psychologiques pour s'engager dans ce passage très délicat, d'autant plus qu'on n'a aucune idée de l'état de la face nord par laquelle on doit descendre, et qu'on ne voit à aucun moment au cours de la montée...
Une ptite phot pour montrer aux autres comme c'est en haut, et je redescends...
Il y a un passage que j'ai monté à skis avec les couteaux, que je suis obligé de repasser à pied dans l'autre sens. Par précaution, je mets les crampons car c'est vraiment gazeux de part et d'autre, et je rejoins les autres en haut du col.
Très belle descente en poudre ensuite jusqu'à deux cabanes, ou nous cassons la croûte au soleil, avant de redescendre par la route forestière jusqu'à la voiture.


Pour conclure:
Beau temps, belle neige, grand soleil.
Agréablement surpris. Une fois qu'on connaît un peu le coin et qu'on évite les forêts qui montent assez haut, il y a de superbes courses à faire, dans un rayon finalement assez réduit.

Joli compte rendu orienté SUD !! C'est bizarre, vous descendez souvent versant NORD, il n'y a pas de soleil sur ce côté !!

Me fais pas rigoler, j'ai les lèvres gercées (à cause du soleil, bien sûr)

Merci Olivier pour ce compte-rendu fidéle et complet. Effectivement faut connaitre le massif pour dénicher les belles courses, et il y en a quelques unes.

Ciel bleu, ciel bleu, ciel bleu ... une constante dans tes sorties, Jacques ?

et comment va le genou de Marie- Claude ?

On attend le C.R. de votre deuxième "ski- trip" !!