Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
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Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
Le 22, c'est le premier tour des élections présidentielles. Pas question de ne pas voter.
Alors on part juste après l'ouverture des bureaux. Le plan fonctionne pas mal, puisqu'à 8h30 on se retrouve à douze dans trois voitures devant le péage de Marchaux: Jacques et Marie-Claude, Jacques B., Seb, PBM et Dane, Alain et Martine, JLS, Flo, El Sahaladin et moi-même. Quelques heures d'autoroute plus tard, on se retrouve en tenue dans la queue du téléphérique qui nous emmène au premier "refuge".
Juste à temps...
17 minutes plus tard, et on était bon pour monter à ski...
J'ai mis des guillemets à "refuge", car en fait c'est plutôt un hôtel d'altitude. Comme le dernier, d'ailleurs... Les Autrichiens ont un rapport à la montagne qui n'a rien à voir avec celui que peuvent avoir les français... Tout est fait ici pour que les gens puissent aller en montagne (marcher, skier, etc.) dans les meilleures conditions de confort possible. Il y a un véritable tourisme de montagne comme sur la Côte d'Azur il y a un tourisme de la mer. Sauf qu'ici, le service n'est pas un moindre mot, et l'accueil n'a rien à voir avec certains refuges dans lesquels nous nous sommes faits arnaquer, en France et en Suisse, au cours de ces deux derniers hivers.
Ça démarre très fort, avec un repas pratiquement gastronomique (alors qu'on n'a fait que 200m à pied) et un groupe de chanteurs-guitaristes-accordéoniste tyroliens. Des rythmes bien tyroliens, des grosses basses pour marquer la mesure, des chanteurs aux voix tonitruantes, et des gosiers sans fond où disparaissent des litres de bière. Mais ambiance très sympa.
On finit par aller se coucher, et le lendemain, après un copieux petit déjeuner (AUCPD=Après Un Copieux Petit Déjeuner, car je risque de le resservir souvent durant ce compte-rendu), on part vers le refuge suivant, en passant par le Sommet de Hinterer Daunkopf (3225 m).
Descente dans une neige fraîche de rêve, grosse épaisseur, mouvements au ralenti, la poudre qui remonte dans les trous de nez...
... quelques belles gamelles dont une particulièrement gratinée !
Et on arrive au refuge Ambergerhütte, un vrai refuge cette fois-ci, plus convivial, avec un vrai dortoir où l'on peut entendre tout le monde ronfler. Tenu par un gars super sympa (et super-costaud) et deux (ou trois - les avis divergent) sœurs dont l'une a un sourire à faire fondre les glaciers environnants. Elle aime le fromage français et la France, y a fait du cyclo-camping, bref, les membres du groupe "Eisermann" -du nom de celle qui a tout préparé, tout réservé, et qui n'a pas pu venir, à notre grand dam- sont accueillis comme des rois...
Bon, ça fait deux jours qu'on est partis, ça fait comme un veek-end. Pareil pour la rédaction du compte-rendu. Deux jours, ça va, trois, j'ai du mal. On va donc le faire en mode feuilleton...
Qu'adviendra-t-il de nos joyeux randonneurs ? La montagne, le froid, le brouillard vont-ils avoir raison de leur témérité ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Alors on part juste après l'ouverture des bureaux. Le plan fonctionne pas mal, puisqu'à 8h30 on se retrouve à douze dans trois voitures devant le péage de Marchaux: Jacques et Marie-Claude, Jacques B., Seb, PBM et Dane, Alain et Martine, JLS, Flo, El Sahaladin et moi-même. Quelques heures d'autoroute plus tard, on se retrouve en tenue dans la queue du téléphérique qui nous emmène au premier "refuge".
Juste à temps...
17 minutes plus tard, et on était bon pour monter à ski...
J'ai mis des guillemets à "refuge", car en fait c'est plutôt un hôtel d'altitude. Comme le dernier, d'ailleurs... Les Autrichiens ont un rapport à la montagne qui n'a rien à voir avec celui que peuvent avoir les français... Tout est fait ici pour que les gens puissent aller en montagne (marcher, skier, etc.) dans les meilleures conditions de confort possible. Il y a un véritable tourisme de montagne comme sur la Côte d'Azur il y a un tourisme de la mer. Sauf qu'ici, le service n'est pas un moindre mot, et l'accueil n'a rien à voir avec certains refuges dans lesquels nous nous sommes faits arnaquer, en France et en Suisse, au cours de ces deux derniers hivers.
Ça démarre très fort, avec un repas pratiquement gastronomique (alors qu'on n'a fait que 200m à pied) et un groupe de chanteurs-guitaristes-accordéoniste tyroliens. Des rythmes bien tyroliens, des grosses basses pour marquer la mesure, des chanteurs aux voix tonitruantes, et des gosiers sans fond où disparaissent des litres de bière. Mais ambiance très sympa.
On finit par aller se coucher, et le lendemain, après un copieux petit déjeuner (AUCPD=Après Un Copieux Petit Déjeuner, car je risque de le resservir souvent durant ce compte-rendu), on part vers le refuge suivant, en passant par le Sommet de Hinterer Daunkopf (3225 m).
Descente dans une neige fraîche de rêve, grosse épaisseur, mouvements au ralenti, la poudre qui remonte dans les trous de nez...
... quelques belles gamelles dont une particulièrement gratinée !
Et on arrive au refuge Ambergerhütte, un vrai refuge cette fois-ci, plus convivial, avec un vrai dortoir où l'on peut entendre tout le monde ronfler. Tenu par un gars super sympa (et super-costaud) et deux (ou trois - les avis divergent) sœurs dont l'une a un sourire à faire fondre les glaciers environnants. Elle aime le fromage français et la France, y a fait du cyclo-camping, bref, les membres du groupe "Eisermann" -du nom de celle qui a tout préparé, tout réservé, et qui n'a pas pu venir, à notre grand dam- sont accueillis comme des rois...
Bon, ça fait deux jours qu'on est partis, ça fait comme un veek-end. Pareil pour la rédaction du compte-rendu. Deux jours, ça va, trois, j'ai du mal. On va donc le faire en mode feuilleton...
Qu'adviendra-t-il de nos joyeux randonneurs ? La montagne, le froid, le brouillard vont-ils avoir raison de leur témérité ?[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dernière édition par Mazout le Mer 18 Sep - 15:29, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
Mauvais temps annoncé le mardi. Effectivement, au réveil, dehors, c'est la purée de poids. Comme la perspective d'une journée entière de tarot ne nous enchante guère, AUCPD (voir plus haut), on se lance dans la rando prévue initialement dans le raid. On a pris l'air, la neige tombait et formait déjà au sol une couche très agréable à skier, mais on ne voyait rien. En particulier PBM, qui ouvrait pourtant très prudemment la descente, n'a pas vu une sorte de corniche, qui heureusement, surplombait une pente neigeuse sans rocher...
Mercredi, AUCPD, on quitte Ambergerhütte pour rejoindre Franz Senn Hütte. Le ciel s'est dégagé dans la nuit, et la luminosité, au petit matin, est exceptionnelle...
Après les chutes de neige de la veille, les pentes sont absolument vierges, et on se relaiera pour faire la trace.
En passant sur le glacier Schwrzenbergferner, on fait un petit détour vers Schrankkogel (3497 m), que l'on n'atteindra pas, la face Est étant impraticable. Juste un col escarpé, à 3300m environ, nous offre une vue vertigineuse sur la vallée toute verte, là bas, tout en bas...
Après une descente dans une épaisse couche de neige fraîche (AUDDUECDNF), passage par un col un peu escarpé (Wildgratscharte, 3170 m) qui nécessite de porter les skis, mais pas de cramponner les godasses.
Descente ensuite sur le glacier Alpeninnerferner, le vent dans le dos, passage sous des séracs éclairés par transparence, dans les bourrasques...
Et enfin, après deux "plats" qui nous paraissent sans fin, mais qui descendent finalement pas trop mal, nous arrivons au refuge...
Quel accueil nous y sera réservé ?
Dortoir où l'ambiance sonore est insupportable pour certains (es), ou chambres plus ou moins individuelles ?
La bière a-t-elle la même qualité que les jours précédents ?
Autant de questions que nos aventuriers se posent en arrivant, et dont vous aurez les réponses dans quelques jours...
PS: la vidéo avance à peu près au même rythme que ce compte-rendu.
PS2: Merci à Phil Saladin et JLS pour les photos que je leur ai empruntées...
Mercredi, AUCPD, on quitte Ambergerhütte pour rejoindre Franz Senn Hütte. Le ciel s'est dégagé dans la nuit, et la luminosité, au petit matin, est exceptionnelle...
Après les chutes de neige de la veille, les pentes sont absolument vierges, et on se relaiera pour faire la trace.
En passant sur le glacier Schwrzenbergferner, on fait un petit détour vers Schrankkogel (3497 m), que l'on n'atteindra pas, la face Est étant impraticable. Juste un col escarpé, à 3300m environ, nous offre une vue vertigineuse sur la vallée toute verte, là bas, tout en bas...
Après une descente dans une épaisse couche de neige fraîche (AUDDUECDNF), passage par un col un peu escarpé (Wildgratscharte, 3170 m) qui nécessite de porter les skis, mais pas de cramponner les godasses.
Descente ensuite sur le glacier Alpeninnerferner, le vent dans le dos, passage sous des séracs éclairés par transparence, dans les bourrasques...
Et enfin, après deux "plats" qui nous paraissent sans fin, mais qui descendent finalement pas trop mal, nous arrivons au refuge...
Quel accueil nous y sera réservé ?
Dortoir où l'ambiance sonore est insupportable pour certains (es), ou chambres plus ou moins individuelles ?
La bière a-t-elle la même qualité que les jours précédents ?
Autant de questions que nos aventuriers se posent en arrivant, et dont vous aurez les réponses dans quelques jours...
PS: la vidéo avance à peu près au même rythme que ce compte-rendu.
PS2: Merci à Phil Saladin et JLS pour les photos que je leur ai empruntées...
Invité- Invité
Raid Stubaï
Beau compte-rendu encore une fois !!! Merci mais le suspense est
insoutenable... comment ces aventuriers de l'impossible vont-ils
s'acclimater à ce nouveau refuge, les cabanières seront-elles aussi
agréables et accueillantes ? Les douches chaudes seront-elles de la
partie ? Je laisse à Olivier le soin de lever le voile sur cette
nouvelle partie...
insoutenable... comment ces aventuriers de l'impossible vont-ils
s'acclimater à ce nouveau refuge, les cabanières seront-elles aussi
agréables et accueillantes ? Les douches chaudes seront-elles de la
partie ? Je laisse à Olivier le soin de lever le voile sur cette
nouvelle partie...
Re: Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
Les chambres sont très agréables, les nôtres donnent sur un escalier de secours métallique, orienté vers la vallée, et bien pratique pour faire sécher le linge au soleil...
La première course depuis ce refuge, c'est le col de Kraülscharte, avec au final une vue en plongée sur le glacier Alpeiner Kraülferner et le Seespitze (3416 m) que nous gravirons le surlendemain.
Belle course, pas très difficile, une arête rocheuse qui nous donne l'occasion de poser pour le photographe...
On redescend assez tôt, il fait chaud quand même et il ne fait pas bon traîner trop sur les glaciers par ces températures. On soigne le bronzage -si on peut dire - sur la terrasse du refuge-hôtel, en cassant une petite croûte, avant de rentrer faire un tarot en attendant la soupe. (Soupe d'ailleurs assez moyenne, comparée à ce qu'on nous avait servi dans les deux précédents refuges)
Vendredi, ça se gâte, surtout pour PBM victime de petits ennuis de santé et contraint de descendre dans la vallée pour consulter un médecin. Dane, bien sûr, l'accompagne. On se demande jusqu'au dernier moment s'il va utiliser le petit téléphérique ou pas.
Ce sera descente à pied, pourtant, on avait bien vu des touristes l'utiliser, ce petit téléphérique. Un problème de risque de surcharge ?
Pour les autres, ascension de Wildes Hinterbergl (enfin on est dans ce coin-là). La neige s'est un peu transformée, on se retrouve davantage dans des conditions de neige de printemps, mais la descente reste toujours très agréable...
Retour au refuge, grosse bière, tarot, dîner. On a des nouvelles de la vallée par les textos qu'on va recevoir, de temps en temps, à l'angle du refuge. Il n'y a que là que le réseau "passe". Un petit pépin qui privera Philippe et Dane de deux belles journées de ski.
Le Seespitze, point culminant du coin, aura-t-il raison de ce qui reste de notre équipée?
L'eau de fonte qu'on nous sert au refuge viendra-t-elle à bout de la quiétude digestive des plus endurants ? (Pour ma part, je ne bois plus QUE de la bière, en application du principe de sécurité).
Vous le saurez bientôt, en vous connectant sur votre forum préféré...
La première course depuis ce refuge, c'est le col de Kraülscharte, avec au final une vue en plongée sur le glacier Alpeiner Kraülferner et le Seespitze (3416 m) que nous gravirons le surlendemain.
Belle course, pas très difficile, une arête rocheuse qui nous donne l'occasion de poser pour le photographe...
On redescend assez tôt, il fait chaud quand même et il ne fait pas bon traîner trop sur les glaciers par ces températures. On soigne le bronzage -si on peut dire - sur la terrasse du refuge-hôtel, en cassant une petite croûte, avant de rentrer faire un tarot en attendant la soupe. (Soupe d'ailleurs assez moyenne, comparée à ce qu'on nous avait servi dans les deux précédents refuges)
Vendredi, ça se gâte, surtout pour PBM victime de petits ennuis de santé et contraint de descendre dans la vallée pour consulter un médecin. Dane, bien sûr, l'accompagne. On se demande jusqu'au dernier moment s'il va utiliser le petit téléphérique ou pas.
Ce sera descente à pied, pourtant, on avait bien vu des touristes l'utiliser, ce petit téléphérique. Un problème de risque de surcharge ?
Pour les autres, ascension de Wildes Hinterbergl (enfin on est dans ce coin-là). La neige s'est un peu transformée, on se retrouve davantage dans des conditions de neige de printemps, mais la descente reste toujours très agréable...
Retour au refuge, grosse bière, tarot, dîner. On a des nouvelles de la vallée par les textos qu'on va recevoir, de temps en temps, à l'angle du refuge. Il n'y a que là que le réseau "passe". Un petit pépin qui privera Philippe et Dane de deux belles journées de ski.
Le Seespitze, point culminant du coin, aura-t-il raison de ce qui reste de notre équipée?
L'eau de fonte qu'on nous sert au refuge viendra-t-elle à bout de la quiétude digestive des plus endurants ? (Pour ma part, je ne bois plus QUE de la bière, en application du principe de sécurité).
Vous le saurez bientôt, en vous connectant sur votre forum préféré...
Invité- Invité
Re: Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
La course est longue, en conséquence on se lève relativement tôt. AUCPD, on part, direction Le Seespitze.
Ça commence plutôt à plat, par le remontée de la vallée du Alpeiner Bach, puis on bifurque sur la gauche pour attaquer le glacier Alpeiner Kraüferner. La montée est assez raide, mais la neige n'est pas trop trop gelée. On mettra les couteaux, pour une grande majorité d'entre nous, par sécurité, car le risque de dévisser n'est pas négligeable. Passage au col, on monte encore une centaine de mètres à ski, et puis on finit à pied pour l'arête qui nous mène au sommet.
En haut, pas beaucoup de place. Le vent souffle vraiment très fort, par rafale, de temps à autre. Bien que la température ambiante soit assez clémente, le blizzard chargé de cristaux de neige est cinglant, et tout le monde est emmitouflé.
On ne s'attarde pas trop, donc, malgré le point de vue panoramique sur tout le massif environnant, et on redescend sur le glacier.
Surprise ! Là où à la montée on ne voyait que de la neige, apparaissent maintenant très nettement des zones de glace bleue. Le vent a carrément enlevé la couche sur laquelle nous sommes montés. Ça fait toujours un peu bizarre, quand on passe sur de la glace bleue, et encore plus quand on n'est plus dessus: on sait qu'on a de grandes chances d'être sur un pont de neige au dessus d'une crevasse...
On récupère à la descente une italienne solitaire qui ne s'éloigne pas trop de nous, par sécurité. Plus tard, sur la terrasse du refuge, d'aucuns l'entreprendront pour la connaître davantage, mais ceci est une autre histoire qui ne nous concerne pas...
La suite ?
Une grosse bière,et ultime redescente dans la vallée...
La neige a fondu, le crocus dressent partout leurs pétales, on déchausse de plus en plus souvent.
Ça sent vraiment la fin de saison...
Pour finir, on chargera tout sur le sac.
Une semaine de grand soleil, de plein air, la fatigue aussi, marquent nos visages. Pour ma part, la reprise de contact avec la chlorophylle me donne à chaque fois une impression d'ivresse, comme si l'air était plus dense, plus lourd, les senteurs de la terre, de l'herbe, des vaches, tout cela est intense, presque trop, après ces jours au pays du blanc,où, excepté au dortoir où le parfum des chaussettes est parfois un peu insistante, l'air est pur, vif, pratiquement chargé d'aucune odeur.
Une descente qui finit à pied, l'attente des voitures que les chauffeurs sont allés chercher à notre point de départ situé à une vingtaine de kilomètres, puis installation dans un gîte grand luxe avec sauna, bain de vapeur, etc...
Repas au restau, nuit réparatrice, et visite d'Innsbruck juste avant de rentrer. Un tyrolien en costume traditionnel aura la gentillesse de poser avec nous pour une dernière photo de groupe
Et voilà... C'est fini.
Pour ma part, je retiendrai de ce raid les paysages superbes, les courses que chacun découvrait, les plus expérimentés comme les plus novices, la qualité de l'accueil que partout nous avons reçu, que le refuge soit grand ou pas, la grande complicité des participants, les grosses rigolades, et la rare qualité de la neige les premiers jours.
Merci à Phil Saladin pour les photos que je lui ai empruntées...
Et enfin, la vidéo !!!
Ça commence plutôt à plat, par le remontée de la vallée du Alpeiner Bach, puis on bifurque sur la gauche pour attaquer le glacier Alpeiner Kraüferner. La montée est assez raide, mais la neige n'est pas trop trop gelée. On mettra les couteaux, pour une grande majorité d'entre nous, par sécurité, car le risque de dévisser n'est pas négligeable. Passage au col, on monte encore une centaine de mètres à ski, et puis on finit à pied pour l'arête qui nous mène au sommet.
En haut, pas beaucoup de place. Le vent souffle vraiment très fort, par rafale, de temps à autre. Bien que la température ambiante soit assez clémente, le blizzard chargé de cristaux de neige est cinglant, et tout le monde est emmitouflé.
On ne s'attarde pas trop, donc, malgré le point de vue panoramique sur tout le massif environnant, et on redescend sur le glacier.
Surprise ! Là où à la montée on ne voyait que de la neige, apparaissent maintenant très nettement des zones de glace bleue. Le vent a carrément enlevé la couche sur laquelle nous sommes montés. Ça fait toujours un peu bizarre, quand on passe sur de la glace bleue, et encore plus quand on n'est plus dessus: on sait qu'on a de grandes chances d'être sur un pont de neige au dessus d'une crevasse...
On récupère à la descente une italienne solitaire qui ne s'éloigne pas trop de nous, par sécurité. Plus tard, sur la terrasse du refuge, d'aucuns l'entreprendront pour la connaître davantage, mais ceci est une autre histoire qui ne nous concerne pas...
La suite ?
Une grosse bière,et ultime redescente dans la vallée...
La neige a fondu, le crocus dressent partout leurs pétales, on déchausse de plus en plus souvent.
Ça sent vraiment la fin de saison...
Pour finir, on chargera tout sur le sac.
Une semaine de grand soleil, de plein air, la fatigue aussi, marquent nos visages. Pour ma part, la reprise de contact avec la chlorophylle me donne à chaque fois une impression d'ivresse, comme si l'air était plus dense, plus lourd, les senteurs de la terre, de l'herbe, des vaches, tout cela est intense, presque trop, après ces jours au pays du blanc,où, excepté au dortoir où le parfum des chaussettes est parfois un peu insistante, l'air est pur, vif, pratiquement chargé d'aucune odeur.
Une descente qui finit à pied, l'attente des voitures que les chauffeurs sont allés chercher à notre point de départ situé à une vingtaine de kilomètres, puis installation dans un gîte grand luxe avec sauna, bain de vapeur, etc...
Repas au restau, nuit réparatrice, et visite d'Innsbruck juste avant de rentrer. Un tyrolien en costume traditionnel aura la gentillesse de poser avec nous pour une dernière photo de groupe
Et voilà... C'est fini.
Pour ma part, je retiendrai de ce raid les paysages superbes, les courses que chacun découvrait, les plus expérimentés comme les plus novices, la qualité de l'accueil que partout nous avons reçu, que le refuge soit grand ou pas, la grande complicité des participants, les grosses rigolades, et la rare qualité de la neige les premiers jours.
Merci à Phil Saladin pour les photos que je lui ai empruntées...
Et enfin, la vidéo !!!
Dernière édition par Mazout le Dim 2 Déc - 20:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ski-Alpinisme: Raid Stubai 22 au 29 avril 2012
Enfin la vidéo que le monde entier attendait, des paysages magnifiques,
de superbes comédiens, un suspense intense pour des aventures
extraordinaires !!! Et quelle réalisation, quelle mise en scène, tu vas
être sélectionné pour le prochain festival de Cannes mais tu recevras
quel prix ? Meilleur film, meilleur scénario, meilleure prise de vue,
montage ou bande son ? Bravo Olive fallait le faire !
de superbes comédiens, un suspense intense pour des aventures
extraordinaires !!! Et quelle réalisation, quelle mise en scène, tu vas
être sélectionné pour le prochain festival de Cannes mais tu recevras
quel prix ? Meilleur film, meilleur scénario, meilleure prise de vue,
montage ou bande son ? Bravo Olive fallait le faire !
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