Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
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Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Le gîte est un logement construit dans une ancienne ferme, à Lachaup. Le proprio est très sympa, très simple et très arrangeant. Comme c’était libre avant, on a pu arriver un jour plus tôt, ce qui nous a évité de nous payer les bouchons du samedi.
Arrivé en milieu d’après midi (deux heures de route depuis Buis), j’ai pu déballer la bouffe que j’avais achetée, et m’attribuer une bonne chambre…
La Berlingot est arrivée vers 19 heures et la Kangoo 3 heures après. Deux services de garbure, de la vraie, avec du confit de canard, que la cuillère reste plantée droite dedans.
Tout le monde au lit assez tôt, pour la première du lendemain.
Samedi 28 : Rocher Rond
On fait simple, on part les skis aux pieds depuis le gîte (1400m) pour se faire le Rocher Rond, qui est juste en face… ou du moins on le suppose car le brouillard s’est installé dans la nuit.
Il se dégage vers 1730m, au niveau de la Cabane du Chourum Clot : le Chourum est une spécialité du coin, qui peut être un gouffre très profond, un peu comme une crevasse en pierre, ou une grotte débouchant des deux côtés. Impressionnant… Mais on y reviendra…
L’ascension se fait par la face Est, bien glacée, bien pentue, couteaux obligatoires. Vers les 3/4, il y a un petit ressaut, un changement de pente important qui oblige la plupart à chausser les crampons. La suite se fait sur une arête bien large, mais bien aérienne jusqu’au sommet (2453m).
Le panorama est superbe, avec tous les sommets enneigés dépassant de la mer de nuages.
Descente par la face Sud Sud-Est dans une neige ma foi très agréable…
Dimanche 29: La Rama
Départ de La Coutière. Est-ce que ça valait la peine de prendre les voitures pour éviter 2 km de plat ? Allez ! On va dire que oui, à cause des pieds qui ne sont pas encore faits aux godasses et qui pourraient choper des ampoules…
On monte tranquilles par un vallon Est et nous arrivons sur une épaule où l’on rencontre fortuitement l’ami Gil (qui habite tout près).
Andrée et Chantal redescendent avec lui, tout heureux de cette compagnie inespérée, alors que le reste de la troupe chausse les crampons pour une traversée un peu pentue, un peu expo, un peu gelée, jusqu’au sommet (2378m).
Descente face sud assez pentue, très bonne neige.
Lundi 30 : Tête de l’Aupet
Le départ se fait après le Grand Villard. Le début de la montée est un peu laborieux dans la forêt en bas (1200m), avec parfois peu de neige.
Mais on arrive à passer sans déchausser. Une fois sortis du bois, on débouche sur le vallon des Narrites, bien ensoleillé. Un troupeau de chamois nous nargue sur une crête à notre droite.
Arrivés au replat qui mène au col derrière l’Auriol, Marie-Claude et Chantal décident de nous attendre en haut du vallon de Truchière, par lequel nous descendrons.
La fin de la course est un peu plus raide, comme partout ici les pentes sont raides et la chute n’est pas trop conseillée.
Superbe panorama en haut de la Tête de l’Aupet. En particulier le Trièvre juste en dessous...
On dépeaute, on chausse et on passe par un paysage lunaire (avec neige) en descendant la face S-E de la Tête.
En contrebas, et au dessus de Chantal et Marie-Claude, un autre troupeau de chamois s’est installé sur une crête neigeuse. Notre passage pas trop loin les fait fuir en direction des deux qui nous attendent en bas.
Une photo pour fêter l’événement, et on redescend sur une neige à l’ombre et malheureusement un peu trop dure pour les genoux de Marie-Claude…
On raye un peu les semelles sur la fin, car la neige n’est pas bien épaisse, et les cailloux abondants…
Il n’empêche, c’est une sacrée belle sortie, très variée, avec plus de 1400m de D+.
Mardi 31 : Crête de l’Etoile
Départ du gîte, belle promenade en forêt, passage un peu rock n’roll pour passer le vallon du torrent des Adroits et contourner par le nord de la Barre des Fontaines qui nous empêche d’accéder au plateau, et on débouche enfin sur la belle pente de la Crête de l’Étoile, sœur jumelle de la Crête d’Auriol qu’on avait déjà faite avec Jacques, Marie-Claude et Paul…
Belle montée, très régulière. Mimi nous fait la trace.
Face à nous le Rocher Rond, avec sa belle face et le petit ressaut, qu'un groupe de fourmis-randonneurs est en train de passer..
Un casse-croûte au soleil (inespéré en cette saison), avant la descente. À notre droite, on voit très bien le Chourum Olympique qui permet l'accès au Grand Ferrand.
Une descente dans une neige surprenante : on ne s’attendait pas à cette qualité ! Un peu de fraiche, et un peu de transformée très agréable.
Retour au bercail : les festivités commencent ! Ouverture des huîtres, cuisson du sanglier, préparation de l’apéro, etc.
Une promenade digesto-apéritive entre les huîtres et le sanglier en guise de trou normand jusqu’au bled d’à côté. Belle nuit, beau ciel étoilé, Mimi a même vu une étoile filante !
Mercredi 1er janvier : Traversée Héroïque
On avait prévu une course pas trop longue pour ce 1er janvier. Ce sera la Traversée Héroîque, dont Gil nous avait fait la promotion deux jours avant.
On prend les voitures jusqu’à la gare du bas du téléphérique, on monte un peu sous les câbles, puis rapidement on arrive dans des gorges assez impressionnantes, le tout à l’ombre bien évidemment.
Sur notre gauche, un cône de déjection, assez pentu, dont le sommet se situe à la base de la Traversée. En montant on avait vu l’entrée de la grotte, une bonne centaine de mètres au dessus.
Tout le monde s’équipe dans les paddocks juste avant la grimpette, mais Andrée refuse l’obstacle et décide de redescendre.
Pas possible toute seule, évidemment…
Je propose donc d’emmener Andrée à la sortie de la Traversée, en contournant la grotte en passant par un petit collet au Sud.
Je ne peux évidemment pas raconter l’ascension (j’espère que quelqu’un(e) s’en chargera), mais elle a été assez rapide, car à peine nous sommes arrivés, Andrée et moi, au trou de sortie nous entendions les voix caverneuses de nos camarades un peu en contrebas.
J’ai à peine eu le temps de mettre les crampons, de poser un ancrage pour m’assurer et pouvoir prendre des photos du bord du trou.
Enthousiasme délirant de tous celles et ceux qui se sont faits ce petit bout d’aventure, à moitié escalade, à moitié spéléo, à moitié alpinisme, à moitié hivernale, etc.
Je sais, ça fait beaucoup de moitiés, mais à les voir radieux sortant de la grotte, on avait vraiment l’impression qu’ils étaient à 150 % !
Un petit casse croûte sur le tout petit sommet à 50 mètres, rapide car le soleil passant derrière le Pic de Bure, l’ambiance est vite redevenue polaire…
Le soir, deuxième service du sanglier, réchauffé, encore meilleur que la veille...
Jeudi Tête de Vallon Pierra
Dernière grosse journée, car le départ est pour demain, sauf pour Chantal et Jeff qui ont prévu de partir ce soir, Jeff bossant vendredi.
On chausse au gîte. Pas mal situé, ce gîte, finalement. On aurait presque pu faire tous les départs, excepté pour le massif de Bure, depuis le bas de l’escalier.
Il s’agit de s’enfiler dans le bas du vallon de Charnier ; le début est identique au premier jour, et on se retrouve en vue de la Cabane du Chourum Clot. On laisse la face Est du Rocher Rond à notre gauche, on passe un petit ressaut pour redescendre dans le bas du vallon de Charnier. Jacques a perdu une attache d’une de ses peaux. Après inspection, ce sont ses deux peaux qui sont coupées. Il décide de faire demi-tour, et les autres (Philippe, Andrée, Mimi, Jeff et moi) continuent en laissant la Tête de Vallon Pierra légèrement à gauche.
On attaque le cône final par une croupe plein Est. Jeff, Philippe et Andrée qui sont devant ont chaussé les crampons pour monter à pied, Mimi est un peu derrière car elle a eu un gros coup de mou dans les 400 derniers mètres de la montée. Nous décidons de suivre un couple de randonneurs qui nous ont dépassés et qui prennent la voie « normale », sur l’arête nord. Ça nous fait une grande traversée de la face glacée pas bien cool, mais arrivés sur l’arête tout va bien, il y a de la place, ça ne monte pas très fort et ce n’est pas corniché.
Du coup on arrive en haut un peu avant les autres, ce qui nous permet de casser une petite croûte…
Plein de monde au sommet, une arête sympa à parcourir à pied.
Et on redescend. La neige est un peu gelée, mais on a vu pire. Mimi est Andrée sont devant. Un cri de douleur, Andrée qui tombe du côté gauche, ski amont à gauche, et qui ne se relève pas.
Quand on arrive, elle n’ose plus bouger, son genou gauche lui fait mal .
Philippe lui dégage le ski, lui pose une genouillère. Ça a l’air d’aller. Mais dès qu’elle reprend appui sur sa jambe gauche, elle s’écroule : le genou ne tient pas.
Portable, téléphone, 112, PGHM, couvertures de survie, 4 couches de doudounes et de vestes tirées des sacs et l’attente commence .
On décide de se séparer : Philippe et Jeff attendent l’hélico, Mimi et moi redescendons. De loin, alors que nous repassons le verrou qui barre le vallon de Charnier, on voit la manœuvre : l’hélico fait un repérage, dépose un médecin pendu à un câble, attend en faisant des rotations que Andrée soit prête à être treuillée, puis revient et embarque toubib et blessée. On les voit passer au dessus de nous et on repart.
Arrivés en vue de la Cabane du Chourum Clot, des skieurs nous font des grands signes : on descendait droit sur le chourum, invisible depuis le haut, barrant ce qui qui ressemble à une piste.
Du coup, on passe à côté, et on décide d’attendre les autres, car la luminosité baisse et c’est vraiment très dangereux.
On a pu prévenir deux skieurs qui allaient droit dessus avant de voir apparaître Jeff et Philippe.
Le reste de la descente s’est fait bien tranquillement.
Le soir, Jeff et Chantal sont repartis, Jacques et Philippe sont allés chercher Andrée à l’hôpital de Gap, les autres se sont occupés de la bouffe, et ça a fini comme dans les Astérix, tous autour de la table.
Ma ptite conclusion perso:
Moi, j'adore le Dévoluy, que ça soit en hiver comme en été. Un univers minéral, un air pur, de grosses pentes, des à-pics vertigineux...
Ça m'a fait super plaisir d'entendre les copains dire que c'était très beau ici...
Arrivé en milieu d’après midi (deux heures de route depuis Buis), j’ai pu déballer la bouffe que j’avais achetée, et m’attribuer une bonne chambre…
La Berlingot est arrivée vers 19 heures et la Kangoo 3 heures après. Deux services de garbure, de la vraie, avec du confit de canard, que la cuillère reste plantée droite dedans.
Tout le monde au lit assez tôt, pour la première du lendemain.
Samedi 28 : Rocher Rond
On fait simple, on part les skis aux pieds depuis le gîte (1400m) pour se faire le Rocher Rond, qui est juste en face… ou du moins on le suppose car le brouillard s’est installé dans la nuit.
Il se dégage vers 1730m, au niveau de la Cabane du Chourum Clot : le Chourum est une spécialité du coin, qui peut être un gouffre très profond, un peu comme une crevasse en pierre, ou une grotte débouchant des deux côtés. Impressionnant… Mais on y reviendra…
L’ascension se fait par la face Est, bien glacée, bien pentue, couteaux obligatoires. Vers les 3/4, il y a un petit ressaut, un changement de pente important qui oblige la plupart à chausser les crampons. La suite se fait sur une arête bien large, mais bien aérienne jusqu’au sommet (2453m).
Le panorama est superbe, avec tous les sommets enneigés dépassant de la mer de nuages.
Descente par la face Sud Sud-Est dans une neige ma foi très agréable…
Dimanche 29: La Rama
Départ de La Coutière. Est-ce que ça valait la peine de prendre les voitures pour éviter 2 km de plat ? Allez ! On va dire que oui, à cause des pieds qui ne sont pas encore faits aux godasses et qui pourraient choper des ampoules…
On monte tranquilles par un vallon Est et nous arrivons sur une épaule où l’on rencontre fortuitement l’ami Gil (qui habite tout près).
Andrée et Chantal redescendent avec lui, tout heureux de cette compagnie inespérée, alors que le reste de la troupe chausse les crampons pour une traversée un peu pentue, un peu expo, un peu gelée, jusqu’au sommet (2378m).
Descente face sud assez pentue, très bonne neige.
Lundi 30 : Tête de l’Aupet
Le départ se fait après le Grand Villard. Le début de la montée est un peu laborieux dans la forêt en bas (1200m), avec parfois peu de neige.
Mais on arrive à passer sans déchausser. Une fois sortis du bois, on débouche sur le vallon des Narrites, bien ensoleillé. Un troupeau de chamois nous nargue sur une crête à notre droite.
Arrivés au replat qui mène au col derrière l’Auriol, Marie-Claude et Chantal décident de nous attendre en haut du vallon de Truchière, par lequel nous descendrons.
La fin de la course est un peu plus raide, comme partout ici les pentes sont raides et la chute n’est pas trop conseillée.
Superbe panorama en haut de la Tête de l’Aupet. En particulier le Trièvre juste en dessous...
On dépeaute, on chausse et on passe par un paysage lunaire (avec neige) en descendant la face S-E de la Tête.
En contrebas, et au dessus de Chantal et Marie-Claude, un autre troupeau de chamois s’est installé sur une crête neigeuse. Notre passage pas trop loin les fait fuir en direction des deux qui nous attendent en bas.
Une photo pour fêter l’événement, et on redescend sur une neige à l’ombre et malheureusement un peu trop dure pour les genoux de Marie-Claude…
On raye un peu les semelles sur la fin, car la neige n’est pas bien épaisse, et les cailloux abondants…
Il n’empêche, c’est une sacrée belle sortie, très variée, avec plus de 1400m de D+.
Mardi 31 : Crête de l’Etoile
Départ du gîte, belle promenade en forêt, passage un peu rock n’roll pour passer le vallon du torrent des Adroits et contourner par le nord de la Barre des Fontaines qui nous empêche d’accéder au plateau, et on débouche enfin sur la belle pente de la Crête de l’Étoile, sœur jumelle de la Crête d’Auriol qu’on avait déjà faite avec Jacques, Marie-Claude et Paul…
Belle montée, très régulière. Mimi nous fait la trace.
Face à nous le Rocher Rond, avec sa belle face et le petit ressaut, qu'un groupe de fourmis-randonneurs est en train de passer..
Un casse-croûte au soleil (inespéré en cette saison), avant la descente. À notre droite, on voit très bien le Chourum Olympique qui permet l'accès au Grand Ferrand.
Une descente dans une neige surprenante : on ne s’attendait pas à cette qualité ! Un peu de fraiche, et un peu de transformée très agréable.
Retour au bercail : les festivités commencent ! Ouverture des huîtres, cuisson du sanglier, préparation de l’apéro, etc.
Une promenade digesto-apéritive entre les huîtres et le sanglier en guise de trou normand jusqu’au bled d’à côté. Belle nuit, beau ciel étoilé, Mimi a même vu une étoile filante !
Mercredi 1er janvier : Traversée Héroïque
On avait prévu une course pas trop longue pour ce 1er janvier. Ce sera la Traversée Héroîque, dont Gil nous avait fait la promotion deux jours avant.
On prend les voitures jusqu’à la gare du bas du téléphérique, on monte un peu sous les câbles, puis rapidement on arrive dans des gorges assez impressionnantes, le tout à l’ombre bien évidemment.
Sur notre gauche, un cône de déjection, assez pentu, dont le sommet se situe à la base de la Traversée. En montant on avait vu l’entrée de la grotte, une bonne centaine de mètres au dessus.
Tout le monde s’équipe dans les paddocks juste avant la grimpette, mais Andrée refuse l’obstacle et décide de redescendre.
Pas possible toute seule, évidemment…
Je propose donc d’emmener Andrée à la sortie de la Traversée, en contournant la grotte en passant par un petit collet au Sud.
Je ne peux évidemment pas raconter l’ascension (j’espère que quelqu’un(e) s’en chargera), mais elle a été assez rapide, car à peine nous sommes arrivés, Andrée et moi, au trou de sortie nous entendions les voix caverneuses de nos camarades un peu en contrebas.
J’ai à peine eu le temps de mettre les crampons, de poser un ancrage pour m’assurer et pouvoir prendre des photos du bord du trou.
Enthousiasme délirant de tous celles et ceux qui se sont faits ce petit bout d’aventure, à moitié escalade, à moitié spéléo, à moitié alpinisme, à moitié hivernale, etc.
Je sais, ça fait beaucoup de moitiés, mais à les voir radieux sortant de la grotte, on avait vraiment l’impression qu’ils étaient à 150 % !
Un petit casse croûte sur le tout petit sommet à 50 mètres, rapide car le soleil passant derrière le Pic de Bure, l’ambiance est vite redevenue polaire…
Le soir, deuxième service du sanglier, réchauffé, encore meilleur que la veille...
Jeudi Tête de Vallon Pierra
Dernière grosse journée, car le départ est pour demain, sauf pour Chantal et Jeff qui ont prévu de partir ce soir, Jeff bossant vendredi.
On chausse au gîte. Pas mal situé, ce gîte, finalement. On aurait presque pu faire tous les départs, excepté pour le massif de Bure, depuis le bas de l’escalier.
Il s’agit de s’enfiler dans le bas du vallon de Charnier ; le début est identique au premier jour, et on se retrouve en vue de la Cabane du Chourum Clot. On laisse la face Est du Rocher Rond à notre gauche, on passe un petit ressaut pour redescendre dans le bas du vallon de Charnier. Jacques a perdu une attache d’une de ses peaux. Après inspection, ce sont ses deux peaux qui sont coupées. Il décide de faire demi-tour, et les autres (Philippe, Andrée, Mimi, Jeff et moi) continuent en laissant la Tête de Vallon Pierra légèrement à gauche.
On attaque le cône final par une croupe plein Est. Jeff, Philippe et Andrée qui sont devant ont chaussé les crampons pour monter à pied, Mimi est un peu derrière car elle a eu un gros coup de mou dans les 400 derniers mètres de la montée. Nous décidons de suivre un couple de randonneurs qui nous ont dépassés et qui prennent la voie « normale », sur l’arête nord. Ça nous fait une grande traversée de la face glacée pas bien cool, mais arrivés sur l’arête tout va bien, il y a de la place, ça ne monte pas très fort et ce n’est pas corniché.
Du coup on arrive en haut un peu avant les autres, ce qui nous permet de casser une petite croûte…
Plein de monde au sommet, une arête sympa à parcourir à pied.
Et on redescend. La neige est un peu gelée, mais on a vu pire. Mimi est Andrée sont devant. Un cri de douleur, Andrée qui tombe du côté gauche, ski amont à gauche, et qui ne se relève pas.
Quand on arrive, elle n’ose plus bouger, son genou gauche lui fait mal .
Philippe lui dégage le ski, lui pose une genouillère. Ça a l’air d’aller. Mais dès qu’elle reprend appui sur sa jambe gauche, elle s’écroule : le genou ne tient pas.
Portable, téléphone, 112, PGHM, couvertures de survie, 4 couches de doudounes et de vestes tirées des sacs et l’attente commence .
On décide de se séparer : Philippe et Jeff attendent l’hélico, Mimi et moi redescendons. De loin, alors que nous repassons le verrou qui barre le vallon de Charnier, on voit la manœuvre : l’hélico fait un repérage, dépose un médecin pendu à un câble, attend en faisant des rotations que Andrée soit prête à être treuillée, puis revient et embarque toubib et blessée. On les voit passer au dessus de nous et on repart.
Arrivés en vue de la Cabane du Chourum Clot, des skieurs nous font des grands signes : on descendait droit sur le chourum, invisible depuis le haut, barrant ce qui qui ressemble à une piste.
Du coup, on passe à côté, et on décide d’attendre les autres, car la luminosité baisse et c’est vraiment très dangereux.
On a pu prévenir deux skieurs qui allaient droit dessus avant de voir apparaître Jeff et Philippe.
Le reste de la descente s’est fait bien tranquillement.
Le soir, Jeff et Chantal sont repartis, Jacques et Philippe sont allés chercher Andrée à l’hôpital de Gap, les autres se sont occupés de la bouffe, et ça a fini comme dans les Astérix, tous autour de la table.
Ma ptite conclusion perso:
Moi, j'adore le Dévoluy, que ça soit en hiver comme en été. Un univers minéral, un air pur, de grosses pentes, des à-pics vertigineux...
Ça m'a fait super plaisir d'entendre les copains dire que c'était très beau ici...
Dernière édition par Mazout le Mer 8 Jan - 12:56, édité 9 fois
Invité- Invité
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Yes, merci Mazout pour ce joli CR de la semaine .
Dommage pour Andrée qui s'en sort avec un ligament croisé et un latéral externe rompus, mais c'est la dure loi de l'apprentissage du ski de randonnée.
Mise à part cela, la semaine fût de toute beauté malgré le peu de neige à basse altitude.
Les courses sont très belles, variées et les chourums magnifiques.
Pour ma part, j'attends toujours la grosse poudreuse des Alpes du Sud, un Mythe qui deviendra peut être un jour réalité .
PBM
Dommage pour Andrée qui s'en sort avec un ligament croisé et un latéral externe rompus, mais c'est la dure loi de l'apprentissage du ski de randonnée.
Mise à part cela, la semaine fût de toute beauté malgré le peu de neige à basse altitude.
Les courses sont très belles, variées et les chourums magnifiques.
Pour ma part, j'attends toujours la grosse poudreuse des Alpes du Sud, un Mythe qui deviendra peut être un jour réalité .
PBM
PBM- Admin
- Messages : 573
Date d'inscription : 02/12/2012
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Je t'avais dit, Philippe, que je reviendrai avec Nils.
On est partis de Buis à 8h30 exactement, et à 10h30 on était sur le parking de l'IRAM, et on s'est fait la Traversée Héroïque.
En montant, on a vu un troupeau de chamois, dans le premier temps, puis une scène de crime dans un second un kilomètre plus loin. Un connard de skieur s'était amusé à faire une sculpture avec les restes d'un chamois bouffé par des loups, massacrant au passage plein de traces intéressantes. Heureusement, il y en subsistait encore quelques unes...
Je ne sais pas comment c'était il y a 11 jours, mais là, le mauvais pas était en glace, mais pas trop, on se savait pas ou piquer le piolet. Avec Nils on était suréquipé (baudards, tout un tas de quincaillerie, et ma corde de 15 mètres dans mon sac (en haut, quand même). Nils est passé devant comme une fleur, moi j'étais un peu moins à l'aise, il m'a proposé de m'assurer, mais c'est moi qui avais la corde
A 12h50 on est sorti, et comme c'était un peu tôt, on est monté au Pic de Bure. Tout à l'ombre, de grosses pentes, couteaux indispensables (Nils a fait le dernier mur en crampons), arrivés au dessus à 15h15 vers les antennes, 15h40 au Pic de Sommarel.
Grosse bavante, 1400m, avec la traversée dans laquelle on ne se repose pas vraiment. Une très belle balade. Dommage, on était un peu tard en haut, c'est dommage, il faudrait prendre le temps d'aller aux bords du plateau de Bure pour explorer tous les points de vue qu'on a dans toutes les directions...
... et en bonus, une petite vidéo de Nils en attendant mon montage...
On est partis de Buis à 8h30 exactement, et à 10h30 on était sur le parking de l'IRAM, et on s'est fait la Traversée Héroïque.
En montant, on a vu un troupeau de chamois, dans le premier temps, puis une scène de crime dans un second un kilomètre plus loin. Un connard de skieur s'était amusé à faire une sculpture avec les restes d'un chamois bouffé par des loups, massacrant au passage plein de traces intéressantes. Heureusement, il y en subsistait encore quelques unes...
Je ne sais pas comment c'était il y a 11 jours, mais là, le mauvais pas était en glace, mais pas trop, on se savait pas ou piquer le piolet. Avec Nils on était suréquipé (baudards, tout un tas de quincaillerie, et ma corde de 15 mètres dans mon sac (en haut, quand même). Nils est passé devant comme une fleur, moi j'étais un peu moins à l'aise, il m'a proposé de m'assurer, mais c'est moi qui avais la corde
A 12h50 on est sorti, et comme c'était un peu tôt, on est monté au Pic de Bure. Tout à l'ombre, de grosses pentes, couteaux indispensables (Nils a fait le dernier mur en crampons), arrivés au dessus à 15h15 vers les antennes, 15h40 au Pic de Sommarel.
Grosse bavante, 1400m, avec la traversée dans laquelle on ne se repose pas vraiment. Une très belle balade. Dommage, on était un peu tard en haut, c'est dommage, il faudrait prendre le temps d'aller aux bords du plateau de Bure pour explorer tous les points de vue qu'on a dans toutes les directions...
... et en bonus, une petite vidéo de Nils en attendant mon montage...
Invité- Invité
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Aujourd'hui Tête de l'Aupet. Le plan c'était de remonter sur Oriol, mais:
Donc on est redescendu par la combe gelée, avec un peu de poudre soufflée par endroits.
Le bas était un peu moins caillouteux, car il a dû neiger 5 à 10cm, par contre le passage dans le bois, on l'a fait à pied.
Monsieur Patras nous a loué son gîte pour 40 euros. Il n'était pas là mais avait laissé les clés sur la porte. Super sympa...
J'ai récupéré la housse de skis de Andrée.
- y'avait pas de traces
- c'est quand même pas mal expo
- la face était au soleil depuis un moment quand on aurait pu y aller
- les troupes étaient nazes de la veille et d'aujourd'hui (2800m en deux jours...)
Donc on est redescendu par la combe gelée, avec un peu de poudre soufflée par endroits.
Le bas était un peu moins caillouteux, car il a dû neiger 5 à 10cm, par contre le passage dans le bois, on l'a fait à pied.
Monsieur Patras nous a loué son gîte pour 40 euros. Il n'était pas là mais avait laissé les clés sur la porte. Super sympa...
J'ai récupéré la housse de skis de Andrée.
Invité- Invité
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Bien , beau programme,
DUCA- Messages : 305
Date d'inscription : 03/12/2012
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Hic, hic les Héros étaient fatigués
PBM- Admin
- Messages : 573
Date d'inscription : 02/12/2012
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Dans quel état était ,la main courante quand vous êtes passés?
Nous, il n'y en avait qu'une quinzaine de mètres, tout en haut, dans la bonne neige, là où elle ne servait à rien.
Aurait-elle été coupée entre temps?
Nous, il n'y en avait qu'une quinzaine de mètres, tout en haut, dans la bonne neige, là où elle ne servait à rien.
Aurait-elle été coupée entre temps?
Invité- Invité
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Les deux cordes étaient opérationnelles, celle du bas et celle du haut, suffisantes pour ce qu'il y avait à grimper.
PBM- Admin
- Messages : 573
Date d'inscription : 02/12/2012
Re: Une semaine en dévoluy nouvelle année 2020
Alors entre temps, la corde du bas a disparu (on a bien vu un bout de 30cm qui sortait de la neige), et celle du haut n'était attachée qu'en haut. J'avais mis ma poignée Jumar histoire de dire que je ne l'avais pas trimballée pour rien, mais il fallait s'arrêter de temps en temps pour faire glisser la corde, puisqu'elle n'était pas attachée du bas.
Je me demande qui a bien pu couper la corde...
Je me demande qui a bien pu couper la corde...
Invité- Invité
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