Couloir du Pertuis - Mont de Grange - 17 Avril 2018

Ma première tentative s’étant soldée par un joli fiasco, je me remet donc à l’ouvrage.
Cette fois les conditions sont très différentes : grand bleu !
 
Départ de la Chapelle d’Abondance à 7h. Après trente minutes de portage je chausse enfin et atteins tranquillement les chalets du Pertuis.
J’observe en passant le couloir du Saix Rouquin aux Cornettes, prévu pour le lendemain, mais il semble qu’il y ait une belle fissure tout en haut de la brèche.


Arrivé dans la combe je constate que les purges sont bien entamées, mais il reste largement assez de place pour continuer l’ascension.


Je profite d’une vire rocheuse pour m’équiper, cette fois-ci crampons obligatoires pour cette neige béton.
La base du couloir passée j’arrive au point où il faut sortir le piolet et patatras, un bâton prend la poudre d’escampette. Il redescend de jusqu’en bas, bien trop loin pour que j’aille le rechercher.

Tant pis, je continue de monter : ça sera sur les pointes jusqu’au sommet.


Je prends mon temps, car non sans inquiétude, je constate que la neige ne bouge pas d’un poil, cela reste glacé du bas en haut.
Heureusement les 100 derniers mètres à 50° sont à peine moins gelés.

Je sors enfin au sommet, la table d’orientation est invisible contrairement au reste.








Je prends tout mon temps pour casser la croute, mais je n’ai pas l’impression que cela ramollisse beaucoup.
Je choisi l’entrée la moins raide : descente à pied de 10m après l’antenne vers le nord et chaussage au soleil.
Cette fois fixations bloquées et vérifiées.
C’est alors parti pour une série de virages sautés sur neige dure mais suffisamment adhérente, mon piolet me faisant office de bâton.


Ça marche plutôt bien et c’est même un peu rassurant de l’avoir immédiatement à disposition. Il faut surtout éviter les plus grosses boules qui risquent de vous arrêter net.

C’est un peu effrayant mais c’est surtout grisant. La partie la plus expo passée, ça enchaine et ne peux retenir quelques youhou !
Bâton récupéré, il ne reste plus qu’à se lâcher à fond dans la belle combe en neige de printemps, avalée d’une traite.


Contrairement à la montée, je profite de la piste rouge presque jusqu’à la voiture.
 


Très très belle sortie, couloir impressionnant au départ et beau ski ensuite.

Il fallait osé, tu l'as fait , bravo !

Bien vu le coup du piolet, c'est vrai qu'en pente (très) raide et dure de surcroît, c'est sûrement bien rassurant.

Bon, dommage de ne pas avoir été dans les parages pour t'entendre lâcher des "youhou", ça vaut des points !